"Il y a 100 ans, jour pour jour ,Reugney perdait son maréchal ferrant à Verdun, tué au combat.
4eme mort pour la France au village depuis le début de la guerre.
1er poilu qui laisse une veuve et deux enfants.
Aujourd’hui deux petits enfants du sapeur VERNIER LOUIS nous honorent de leur présence.
Pour débuter notre cérémonie nous allons accueillir nos deux jeunes volontaires porte-Drapeaux.
Je demande à Emma Berion et Romain Vallot de s’approcher des portes drapeaux des villages voisins.
AVEZ- VOUS FAIT ATTENTION A CE QUI EST INSCRIT SUR UN DRAPEAU ?
Le drapeau que vous allez recevoir est sans inscription, prochainement vous bénéficierez d’un drapeau avec mentions harnais et ruban.
J’ai demandé à Jean François Longeot sénateur et à Béatrix Loizon conseillère départementale du canton d'Ornans d’être vos parrains et marraines de cette remise officielle.
Qui était VERNIER Marie Donat LOUIS ?
Né à Bolandoz le 16 septembre 1883 ,fils de VERNIER Jules Albert et de Marion Célina
De la classe 1903 ,c'est-à-dire qu’il a 20 ans en 1903, il est réformé le 21 novembre 1904 :
Motif :mauvaise dentition
Il épouse une fille Garnier de Montmahoux, et s’installe à Reugney comme Maréchal ferrant.
Il a une fille et un garçon de 3 et 4 ans quand la guerre est déclarée en 1914.il a 31 ans.
Hélas, Le conseil de révision du 7 décembre 1914 le reconnait apte au service armé.
C’est le 17 février 1915 qu’il est affecté au 7 eme bataillon du génie.
Le 29 septembre 1915, il passe au 10 eme régiment du génie.
Début septembre 1917, il est à Verdun.
La mission du sapeur était difficile, souvent en première ligne pour creuser ou remettre en l état les tranchées sous de violent bombardement.
300 000 obus par jours pendant 100 jours.
Après avoir survécu au chemin des dames, à la reprise de la côte 304 et du mort – home c’est au nord du fort de DOUAUMONT, que le sapeur VERNIER disparait sous les obus.
Extrait se son livret militaire :
« le sapeur Vernier Marie de la compagnie 264,du 10eme régiment du génie, Sapeur très brave et dévoué, Le dimanche 9 septembre 1917 ayant reçu l’ordre de faire un travail urgent dans une tranchée de 1ère ligne, s’est mis à l’ouvrage sous un violent bombardement, il a trouvé une mort glorieuse dans l’accomplissement de son devoir »
Tué à l’ennemi au secteur Marceau, bois des caurières, ravin des rousses , VERDUN
Décoration : CROIX DE GUERRE
Il n’y a pas de tombe à son nom . ses os sont peut-être dans l’ossuaire de Douaumont,
faisait ‘il partie des 8 Cerceuils anomymes lors du choix du soldat inconnu à Verdun,
est-il le soldat inconnu sous l’arc de triomphe ?
pensons à sa veuve quand elle a appris la mort de son mari !
elle a voulu connaitre le détail de sa mort.
voir extrait des lettres le Maire